Nevers place Maurice Ravel

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PLACE MAURICE RAVEL à NEVERS (Anciennement Place du Lycée)

  • Elle est traversée par la route nationale de Paris à Antibes et est le point de naissance de la route nationale 77 de Nevers à Sedan(1).
    Ce bout de la rue des Ardilliers n'est devenu place que par suite de l'élargissement des rues.
    En 1525, les échevins échangent la maison où sont les écoles de la ville, près la Chambre des Comptes, contre une autre sise en la rue des Ardilliers. C'est là que le Collège est définitivement installé. Philippe de Beaujeu, évêque de Bethléem, bénit la chapelle en 1530. Trente-cinq ans plus tard, le duc Louis de Gonzague propose aux échevins de fonder solidement cet établissement en y appelant des Jésuites. Il offre à cet effet 2.000 livres une fois payées et une rente de cent quartauts de blé. Le traité est signé le 3 juillet 1572. Les échevins cèdent au duc une partie des bâtiments du collège pour y loger les jésuites ; ils conservent l'autre moitié pour les maîtres des abécédaires et le pensionnat. Le duc ajoute trois maisons lui appartenant dans la rue des Fangeats(2). Les jésuites prennent possession en 1577, et, l'année suivante, les échevins ayant abandonné au duc les bâtiments primitivement réservés, ils enseignent aussi les abécédaires. Chassés de France en 1594, après l'attentat de Jean Chatel sur Henri IV, les jésuites quittent le collège, reviennent en 1607 et enseignent jusqu'en 1762, époque à laquelle ils sont une fois de plus chassés. L'évêque Tinseau les remplace par des prêtres séculiers.
    En 1775, on écrit place des Ardilliers. A partir de 1793, la place porte le nom de l'établissement d'instruction (de l'Ecole centrale, de l'Institut national, du Collège). Quand, par décret du 22 octobre 1860, le Collège est érigé en Lycée, elle prend le nom de place du Lycée. Sur cette place était la maison de Guy Coquille qui, devenue Hôtel de l'Image en la rue des Ardilliers, puis café, fut démolie au milieu du XIXe siècle, reconstruite en recul et utilisée encore par un café. Celui-ci rappelle le souvenir de Mme Déal(3) ; il fut démoli à la fin de 1906 et reconstruit aussitôt en ciment armé, premier exemple de ce mode de construction à Nevers. Le Grand Cercle était installé au premier étage(4).

    (1) Par Châlons et Mézières. Son importance fut grande à l'époque des Clèves et des Gonzague qui furent gouverneurs de Champagne et résidèrent dans ces deux villes.
    (2) Actuelle rue de la Préfecture.
    (3) Claude Tillier Pamphlet 19.
    (4) A partir de 1920 au n° 4, ce fut un magasin de confections ayant pour enseigne A la Grande Fabrique qui s'étendait aussi en partie rue de Rémigny, ayant succédé au Café glacier.


    Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1926/T28 et Nevers Pas à Pas (François Lechat).