Adenot Sophie
La France découvre, ce mercredi 23 novembre 2022, le visage de Sophie Adenot. A 40 ans, cette ingénieure et pilote d’hélicoptère de l’armée de l’air voit sa vie changer de dimension. La voici désormais astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA), seule femme française à pouvoir espérer aller dans l’espace dans un avenir proche.
Un diplôme de l’école d’ingénieurs Isae-Supaero de Toulouse, où elle se spécialise dans la dynamique de vol des engins spatiaux et des avions. Puis une formation génie des facteurs humains au prestigieux MIT [not 1]. Elle a travaillé pendant un an chez Airbus Helicopters sur la conception des cockpits, avant de repousser les limites de la passion.
La Nivernaise devient la première femme pilote d’essai sur hélicoptères en France, et atteint 3 000 heures au compteur, sur 22 appareils différents. «J’ai toujours effectué un métier passion et j’y suis arrivée parce qu’on m’a transmis celle de l’aéronautique et du spatial. Ce sera vraiment important de transmettre aux jeunes qu’il y a quelque chose à faire», explique avec gratitude la lieutenante-colonelle qui a effectué deux missions en Afghanistan.
«J’avais 14 ans lors du premier vol de Claudie Haigneré, ça a été un réel déclic pour faire de la science, de la technologie à un haut niveau.» Dès lors, l’objectif était clair : aller dans l’espace. « Ma sœur me dit souvent en plaisantant : "Quand tu étais petite, le seul poster qu’il y avait dans ta chambre, c’était celui d’une fusée. »[1]
Née à Cosne sur Loire, en 1982, elle a habité Imphy et a été scolarisée à Corbigny, où travaillaient ses parents, aujourd'hui retraités à Imphy.
Une fierté locale d'autant plus grande que l'histoire de la famille Adenot est fortement liée à l'économie de la localité nivernaise. L'arrière-grand-père de l'astronaute, Jacques Adenot, né en 1862, a été le directeur de l'usine qui se nommait alors Imphy SA. Cet ingénieur a mis au point un alliage de faible dilatation, dont les propriétés le font facilement entrer dans la fabrication de satellites. Cet alliage, encore produit localement, fait notamment la renommée d'Aperam et ses neuf cents salariés.[2]
Publication: Praynal (discussion) 25 novembre 2022 à 19:23 (CET)
Notes et références
Notes
- ↑ Massachusetts Institute of Technology de Boston (ÉtatsUnis)