Blismes église
L'église Saint Martin
- Église paroissiale de Blismes placée sous le vocable de saint Martin.
- Abside romane, le reste du XVIè siècle, peu de caractère.
- Plan rectangulaire, sauf les saillies de l'abside, d'une chapelle et du clocher moderne au nord.
- Abside voûtée en cul-de-four cintré ; une baie à meneaux à la chapelle.
- De Soultrait signale en 1875 les restes « insignifiants » de l'ancienne église paroissiale de Poussignol, qui était sous l'invocation de saint Franchy, moine nivernais.
La paroisse, dont le siège est à Blismes, était jadis ainsi que celle de Poussignol, qui lui est unie, de l'archiprêtré de Châtillon en Bazois, de l'élection et du grenier à sel de Château Chinon. Le patronage de ces deux anciennes cures appartenait au chapitre de la cathédrale de Nevers, auquel il avait été donné en 1160, par l'évêque Bernard de St Saulge. Le curé de Blismes jouissait des dîmes, avec droit de poursuite, dans toute la paroisse. Il lui était dû, en outre, une gerbe de passion par charrue et deux sous six deniers par feu.
Claude Morlé, curé en 1689, ayant réclamé une portion congrue du prieur de St Christophe et de l'abbé de Corbigny, ceux ci lui abandonnèrent les dîmes de Montchançon et de Meuleau.
Claude Balmelès, son successeur, docteur en théologie et bénéficier des chapelles St Claude et Ste Croix de la ville des Vans, au diocèse d'Uzès, fit refaire le terrier des droits de sa cure en 1695. On voit par cette pièce, qu'elle possédait des biens à Bonin, près de Montigny en Morvan.
L'église paroissiale, dédiée à St Martin, a été agrandie en 1836. Elle se compose d'un chœur en abside, remontant au 12e siècle, et d'une nef sans caractère, flanquée au sud, d'une chapelle du seizième, éclairée par une baie ogivale, avec meneaux trilobés.
Le clocher, formé d'une tour carrée, sans architecture, est disposé de manière à présenter, à sa base, une autre chapelle faisant face à la première.
Le presbytère, situé à l'extrémité orientale du village, fut construit en 1832. L'ancien, beaucoup plus rapproché de l'église, au nord, fut aliéné dans la première révolution.
Claude Quoy, curé de Blismes en 1613, se reconnut débiteur d'une rente de 16 sous et 8 deniers envers François de Choiseul, seigneur de la paroisse en partie, à cause du fief de Lacour, pour quelques pièces de terre tenues de lui en bourdelage, à cause de son presbytère.
L'église Saint Franchy
L'ancienne église prieuriale et paroissiale était dédiée à St Franchy, moine nivernais. Elle est en partie détruite et sert en 1867 de magasin à foin.
Jean François Pitoys, écuyer, seigneur de Quincize, conseiller du roi et président au bailliage royal et siège présidial de Saint Pierre le Moûtier, obtint du comte de Château Chinon en 1700, la permission d'y bâtir une chapelle en l'honneur de la Ste Vierge, pour la célébration des messes fondées en cette église par Pierre Pitoys, son aïeul ; mais à condition qu'il ne pourrait jamais prétendre à la seigneurie du clocher, ni apposer titre ou ceinture sur les murs.
Cette concession fut approuvée l'année suivante par l'évêque de Nevers. Les grands dimes de la paroisse appartenaient par moitié en 1473, aux religieuses de Marcigny lès Nonains et à Jean de Chandio, seigneur de Poussains et le petit dîme à Pierre Pitoys de Quincize en 1622.
Le vénérable abbé de Pannetrat, mort curé de Corbigny et chanoine de Nevers, en 1835 est le dernier des successeurs de Poussignol. Cet homme de foi, ayant refusé le serment schismatique, exigé du clergé, fut arrête par ordre du comité révolutionnaire en 1792 et traîné des prisons de Nevers jusqu'à Brest, d'où il ne revint qu'après la chute du farouche Robespierre.
Sources : Répertoire archéologique du département de la Nièvre rédigé sous les auspices de la Société nivernaise des Lettres, sciences et arts par M. le comte de Soultrait ; impr. nationale (Paris) – 1875 et Patrimoine des communes de la Nièvre (Éditions Flohic)
Informations tirées de Le Morvand par Jean François Baudiau en 1867
Photo : Éric Monnier (GenNièvre)
--m mirault 25 septembre 2010 à 06:48 (UTC)