« Varzy église » : différence entre les versions
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L'église Saint Pierre aux Liens
- Grande et belle église paroissiale de Saint Pierre.
- Plan en croix peu marqué, terminé par un chevet à pans coupés ; l'église, commencée probablement à la fin du XIIIe siècle, fut consacrée en 1350, comme le prouve une inscription gravée, au XVIe siècle, sur une plaque de cuivre fixée à un pilier.
- Le chevet, le chœur, les deux chapelles latérales, le transept et les six travées de la nef, flanquée de bas côtés, voûtés sur membrures diagonales rondes, les unes simples, les autres garnies d'une arête.
- Arcs-doubleaux plats, munis de deux tores à leurs angles, sauf à la nef, où ils n'ont guère plus d'importance que les membrures diagonales ; ces membrures supportées par des colonnes ou des colonnettes à chapiteaux unis à la maîtresse nef, décorés de feuillages et de crosses végétales aux autres parties de l'église.
- Clefs sculptées de feuillages et de têtes, celle de la partie centrale du transept percée pour le passage des cloches ; piliers ronds de la nef garnis de quatre colonnettes.
- Une étroite galerie fait le tour du chœur et du chevet, passant sur les murs, derrière la naissance des membrures de chaque travée.
- Le chevet est éclairé par cinq fenêtres gothiques à remplages rayonnants, ouvertes en retraite derrière les formerets ; au-dessous des trois fenêtres du fond, arcatures gothiques géminées sur colonnettes, les écoinçons ornés de feuillages et de têtes.
- La fenêtre centrale est garnie de vitraux du temps de l'église : ce sont des sujets légendaires tirés de l'histoire de Notre-Seigneur et de celle de saint Pierre.
- Deux petites roses s'ouvrent, dans le chœur, au-dessus des arcs gothiques donnant dans les chapelles latérales, qui sont percées, à leur mur est, de trois fenêtres gothiques d'inégales hauteurs.
- Chaque travée de la nef est éclairée par deux fenêtres gothiques, de proportions un peu lourdes, divisées en trois panneaux surmontés d'un remplage rayonnant ; dans quelques unes de ces fenêtres, restes de vitraux : bordures composées de fleurs de lys et d'autres objets difficiles à déterminer, de châteaux de Castille sans doute.
- Triforium de cinq arcades gothiques tréflées à chaque travée.
- Fenêtres gothiques simples aux bas côtés.
- Au mur occidental, large et haute fenêtre à remplage rayonnant.
- Quelques restes de peintures sur des chapiteaux.
- Dalles funéraires presque entièrement effacées du XIVe et du XVe siècle.
- Façade flanquée de deux contre-forts très saillants amortis au pignon.
- Portail gothique formé de trois tores en retraite séparés par des gorges garnies de feuillages, retombant sur des colonnettes rondes ou à arête dont les chapiteaux, sculptés de feuilles de lierre d'un côté et de crosses et d'animaux de l'autre, forment par leur réunion une sorte d'entablement.
- Tympan vide.
- Au-dessus de la grande fenêtre, qui est garnie de tores sur colonnettes, une niche renfermant une statue, entre deux œils-de-bœuf ; pinacles au bas des rampants du fronton et à son amortissement.
- Arcs-boutants reposant sur des contre-forts amortis en pignon, les deux premiers à l'ouest percés d'une ouverture ronde inscrivant un quatre-feuilles ; modillons petits, serrés, de forme bourguignonne.
- Au chevet, contre-forts en pignon et colonnettes des fenêtres à chapiteaux sculptés d'un double rang de feuilles.
- Au sud, porte gothique du XIIIe siècle : tores en retraite sur colonnettes à chapiteaux de feuillages, inscrivant un trèfle ; au-dessus, rose festonnée ; porte de même style, plus simple, au nord.
- Deux clochers carrés, élevés au-dessus des bras de la croisée, appuyés chacun par huit contre-forts talutés à leur sommet et percés, sur chaque face, d'une haute baie gothique à remplage rayonnant, comprise sous un fronton aigu décoré de crochets ; des tores en retraite sur colonnettes garnissant l'ébrasement ; modillons de forme bourguignonne sous les toits en ardoise.
- Trésor fort intéressant conservé dans une armoire à peintures du XVIIe siècle, dans la chapelle du sud : treize reliquaires de diverses formes, les plus anciens de la fin du XIIe siècle ou des premières années du XIIIe ; quelques uns fort beaux.
- Charmantes statues en pierre de la sainte Vierge et de sainte Eugénie, du XVIe siècle ; sur le socle de la première se voit un écu à deux clefs surmontées d'une tiare, tenu par deux anges.
- Table de cuivre encadrée et suspendue à l'un des piliers, sur laquelle est gravée, en belles lettres minuscules gothiques, l'inscription suivante :
- Mil cent et deux fut leglise sainct pierre
- Dict de varzy Noble ville fondee
- En ce beaulieu parrochial sasserre
- Mainct crestian po dieu seruir et querre
- Son vray salut de cueur et de pensee.
- Le propre jour sainct michel dediee
- Fut sainctement leglise dessus dicte
- Lan mil troiys cens cinquante vouee
- A jesucrist et du nom appellee
- A son apostre a qui el est benicte.
- Au-dessus de cette inscription, qui date du XVIe siècle, un écu à deux clefs surmonté d'une tiare et accosté des figures de saint Pierre et de sainte Eugénie.
- Il ne reste rien de l'église de 1102.
- Chaire en bois fort élégante, avec sculptures de la Renaissance.
- Magnifique tableau à volets du XVIe siècle provenant, ainsi que la plus grande partie du trésor, de l'ancienne collégiale de Sainte-Eugénie : ce triptyque offre sur la face externe des volets le martyre de saint Etienne et celui de saint Laurent, et dans son intérieur, la légende complète de sainte Eugénie ; on remarque dans l'ornementation de ce triptyque les armoiries de François de Dinteville, deuxième du nom, évêque d'Auxerre de 1530 à 1549, qui le fit faire, dit la tradition, par Félix Chrétien, chanoine de son église.
- Belle grille du chœur décorée des clefs de saint Pierre, XVIIIe siècle.
Sources : Répertoire archéologique du département de la Nièvre rédigé sous les auspices de la Société nivernaise des Lettres, sciences et arts par M. le comte de Soultrait ; impr. nationale (Paris) – 1875 et Patrimoine des communes de la Nièvre (Éditions Flohic)
Photo : Éric Monnier (GenNièvre)
--m mirault 3 mai 2011 à 09:43 (CEST)