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Version du 18 janvier 2014 à 08:29
Ce bourg est bâti sur un plateau, dont l'Alène baigne le pied, à 12 kilomètres de Luzy. Il est dominé, au nord est par de hautes montagnes d'un aspect sévère et connu par la défaite d'une compagnie gasconne, en 1368.
Quelques écrivains font venir son nom du celtique Se-me-lac ou habitation sur la montagne. D'autres pensent, avec plus de vraisemblance, qu'il a été formé de celui de Sémélé, mère de Bacchus, le dieu du vin, qui aurait eu un temple en ce lieu.
La commune de Sémelay renferme une population de 1224 habitants (271 en 2011). Le territoire, qui va toujours en s'inclinant jusqu'au bord de l'Alène, est très accidenté. Sa superficie est de 3354 hectares, dont 845 sont en bois. Il produit un peu de vin et beaucoup de céréales. La route de Moulins Engilbert le travers au nord et y décrit de longues sinuosités.
La paroisse, jadis du diocèse d'Autun et de l'archiprêtré de Luzy, est une des plus anciennes du Morvan. Elle doit son origine à un antique prieuré de bénédictins bâti, au XIe siècle par la puissante maison de Châtillon en Bazois, qui le donna à la célèbre abbaye de Cluny.
Le fondateur s'étant réservé la garde gardienne du nouvel établissement, la transmit à ses descendants. L'un d'eux, Odon de Châtillon, sire de Larochemillay, eut, à cette occasion en 1250, de graves démêlés avec Guillaume III, abbé de Cluny, dans la mense duquel le prieuré se trouvait. Après de longues et infructueuses discussions, les parties convinrent enfin de s'en remettre au jugement d'Ancel de Pommard, évêque d'Autun. La sentence du prélat fut souscrite par l'abbé et le baron. Celui-ci, satisfait de la décision, jura, sur les Sts Évangiles, que jamais il n'inquiéterait le prieur, ni les moines. La maison des moines se trouvait près de l'église, au sud.
L'abbé de Cluny réunit, vers 1275, ce monastère à celui de St André lès Luzy. Il avait, comme prieur de Sémelay, le patronage de la cure du lieu et celui des anciennes paroisses de St Michel en Longue Salle et de Pouilly en Bazois.
Sa haute, moyenne et basse justice s'étendait sur la maison conventuelle et sur toutes dépendances. Elle fut réunie elle-même, au XVIe siècle, à celles d'Avrée et de St André, et forma dès lors un bailliage connu sous ce dernier nom. Le cardinal de Bouillon était prieur de Sémelay en 1701. Ses successeurs firent renouveler le terrier en 1768.
Au dessous du bourg, sur le bord de la rivière, se trouve la butte de Montécot, dont le nom semblerait rappeler celui de Cotus, cet éduen qui disputa la dignité de vergobret à Convictolitan et faillit mettre sa partie en révolution. Sur cette butte, que dessinent des fossés profonds, il existait une tour féodale, dont on remarque encore des ruines. Elle était au moyen-âge, le siège d'une seigneurie en toute justice, qui mouvait en fief du duché de Nevers, et en arrière-fief du comté de Larochemillay, ainsi qu'il résulte d'un accord fait en 1326, entre Girard e Châtillon et Louis II de Crécy, comte de Nevers.
La tour de Montécot servit à César François Cassini de Thury de point d'observation pour sa carte qui nous est si utile.
Ces fiefs eurent presque toujours les mêmes maîtres. Philibert de Champ Robert, dit de Poligny, était seigneur de Montécot en 1390.
En 1577, ils appartenaient en partie à Nicolas de Chargères, écuyer, sieur d'Estevaux et de Chigy le Mizieu qui en fit aveu à Larochemillay.
En 1721 Pierre Antoine de Jaucourt, marquis d'Espeuilles, baron d'Huban, seigneur de Frémouzet, possédait Montécot et Le Plessy en partie.
En 1863, Ernest, fils de Guillaume Hippolyte, comte de Chargères et de Louise Pinot, a bâti un peu au dessus du vieux manoir de ce nom, un magnifique château, flanqué de 4 tourelles à cul-de-lampe.
Frémouzet, dans une vallée, au nord ouest, et le Vernay, gros hameau situé un peu plus haut sur le chemin de Sémelay à St Honoré, formaient une troisième seigneurie en toute justice, mouvante de La Montagne.
Elle appartenait en 1719, à Pierre Antoine de Jaucourt, marquis d'Espeuilles, baron d'Huban, de Brinon lès Allemands, seigneur du Plessy...
Marry sous la Vieille Montagne et Marry lès Bois, au nord de Sémelay, étaient au XIIe siècle, une seigneurie en toute justice, mouvant en fief du duché de Nevers, et en arrière-fief de Larochemillay. On y voyait encore au XVe siècle une maison forte, dont il ne reste plus de vestiges.
Guy de Marry, chevalier, seigneur du lieu, assista en 1146 à l'assemblée de Vézelay et partit l'année suivante pour la Palestine. Ses descendants semblent avoir porté indifféremment le nom de Marry ou de La Bussière.
Philibert Testefort, écuyer, fit aveu pour sa maison forte en 1408. Jacques et Marguerite de La Bussière en donnèrent dénombrement en 1464.
La terre de Marry fut partagée vers le commencement du XVIe siècle et forma deux fiefs ; l'un fut uni à la seigneurie de La Montagne et l'autre à celle de La Bussière. Guillaume de Marry, mort avant 1538, laissa deux fils, dont l'un se fit cordelier au couvent de Beuvray.
Informations tirées de Le Morvand par Jean François Baudiau en 1867