Nevers rue du Calvaire

RUE DU CALVAIRE à NEVERS

• Cette rue s'appela Grande rue du Calvaire, pour la distinguer de la Petite rue du Calvaire à laquelle on a donné, en 1877, le nom de rue des Faïenciers.
  A la jonction de ces deux rues existait une petite place, ancien terre-plein artificiel établi pour mettre des canons.
  Au milieu de la place il y avait une croix.
  On cite en 1721 une maison tenant de septentrion à la rue par laquelle on va de la place Ducale à la croix du Calvaire ou motte Saint-Nicolas, du couchant à ladite rue par laquelle on descend de ladite motte Saint-Nicolas au Guichet de Loire, de midi à la rue par laquelle on va de l'église Saint-Sauveur au Guichet de Loire.
  Déjà en 1642, Estienne Faulquier, pâtissier et boulanger à Nevers avait acheté deux maisons sises « en la rue descendant de la motte de Saint-Nicolas au Guichet de Loire » (le prieuré de Saint-Nicolas, dépendant de l'abbaye de Vézelay, occupait le petit bâtiment accolé au chevet de la chapelle des sœurs de l'Espérance).
  La petite place dont je viens de parler a été vendue et l'acquéreur y a fait construire une maison qui bouche une très jolie vue sur la Loire et les Montapins.
  On raconte que nos bons Alliés, en 1815, pendant leur séjour à Nevers, avaient sur cette place deux canons prêts à bombarder le pont de Loire si le besoin s'en était fait sentir.
  
  Victor GUENEAU dans Mémoires de la Société académique du Nivernais – 1924/T26